Montecristo 80 Aniversario

Cette édition limitée de 2016 célèbre les 80 ans de la marque.

A cru, ce gros robusto dégage des saveurs de bois, d’humus et de champignon.

Le tirage est très bon, l’allumage un peu difficile tenant le diamètre, supérieur à celui d’un double corona. Néanmoins, une fois lancé, c’est parfait.

Orné d’une belle double bague, le cigare est tant souple que bien rempli. Belle cape colorado maduro.

1er tiers :

Le cigare débute sur du cuir doux, pour continuer sur de la poussière tirant très rapidement sur des épices. Il évolue ensuite sur du bois mâtiné de poivre blanc. La fumée devient suave, non sans rappeler les saveurs café-crème typiques de El Rey Del Mundo. Des baies roses achèvent ce premier tiers.

2ème tiers :

Nous sommes dans la continuité du café-crème, relevé de poivre blanc. C’st la partie un peu linéaire de ce cigare, simplement agrémenté de pointes de chocolat au lait. La fin du deuxième tiers est plus intéressante, des agrumes apparaissant, entre cédrat et mandarine. Acreté (légère) et acidité s’installant, une pyrolyse s’impose.

3ème tiers :

Une expression de puissance suit la pyrolyse, la fumée bois et poivre vert étant abondante, prenante, tout en restant souple. Nous dérivons alors sur de l’angélique confite.

Paradoxalement, le module semble s’alléger au troisième tiers.

Il repart sur du caramel légèrement brûlé, et l’angélique se refait une place sucrée.

Le finish sera durci, partant sur les empyreumatiques (café très torréfié). L’acidité arrive à nouveau. Pour les amateurs ayant envie de se brûler les doigts en dégustant le cigare jusqu’au bout, une seconde pyrolyse s’impose. Un achèvement sur du café, émaillé de cacao amer.

Conclusion :

Un colosse civilisé développant des empyreumatiques dans une palette aromatique rare, où alternent saveurs crémeuses et notions de grillé et de brûlé. Montecristo nous gâte avec ce cigare très bien construit et rassasiant, nonobstant un (petit) coup de mou au deuxième tiers.