Dégustation du 29 octobre 2020 – Cuaba Salomones

Un grand figurado qui vous donnera envie de porter le haut-de-forme.
A cru, du suint de mouton qui disparaît au profit de chocolat à l’orange. Très bon tirage.

1er tiers : A l’allumage, du bois précieux et du poivre gris soutenus par un beau volume de fumée. Le bois se durcit, le poivre se fonce. Du cuir dur apparaît ; on dirait presque un Partagas. Puis la douceur arrive, sous forme de chocolat.

2ème tiers : Les empyreumatiques évoluent vers le café (très) torréfié. Des touches d’angélique confite donnent au module un caractère un peu sucré. Elles disparaissent au profit d’un bouquet d’épices et de poivre blanc. Une pyrolyse s’impose. L’amertume disparue, de délicates saveurs de cacao et de poivre balnc s’entremêlent, avant de laisser la place à un gourmand retour d’angélique.

3ème tiers : La transition se fait sur du cèdre, des épices, et toujours le poivre blanc. Un bouquet floral se développe, avec une pointe d’amertume à faire disparaître par une nouvelle pyrolyse. De façon paradoxale le module évolue du premier au troisième tiers sur plus de douceur. Il continue sa route tout en rondeur par du cacao, soutenu par du poivre et des saveurs de garrigue. Hélas, de l’ammoniac surgit, impliquant une troisième pyrolyse. Celle-ci permet à l’orange amère de s’exprimer, sur un final acide.

Conclusion : Un cigare pour amateurs éclairés, hélas trop jeune. Néanmoins, il fait découvrir une belle musique et de très blles évolutions, tout en laissant un goût d’inachevé. Six à doze mois de cave supplémentaires seraient nécessaire pour éliminer tous les nitrates.