Dégustation du 25 novembre 2021 – Quai d’Orsay Clemenceau
Une série limitée « France » pour les 50 ans de COPROVA.
Rappelons que Quai d’Orsay a été créé à la demande de Valéry Giscard d’Estaing, alors Président de la République, par Gilbert Belaubre, par ailleurs créateur des Pléiades (dominicains).
Historiquement, le Clemenceau est l’ancêtre du churchill (le dirigeant britannique éponyme savourant quotidiennement une dizaine de Clemenceau de Romeo y Julieta, module hélas disparu du catalogue).
Cet imposant module colorado claro, qui est donc un churchill apparenté à un robusto, présente une belle double bague.
A cru, du cuir léger et du suint de mouton. Bon tirage.
1er tiers : A l’allumage, on trouve un bon volumpe de fumée en bouche, avec une mâche sérieuse. Le bois de crayon, le cuir gras et le poivre blanc s’intremêlent, avec une particulière longueur en bouche. Suivent du café au lait et du poivre gris , suaves et savoureux. Le cuir se renforce à l’orée du deuxième tiers.
2ème tiers : Du cuir et du poivre gris font la transition. De la noix grass, persistante, tapisse le palais. Du poivre blanc vient rafaîchir le tout, permettant à du cacao légèrement amer, soutenu de poivre gris, de s’installer. Des pointes florales viennent agrémenter la dégustation.
3ème tiers : La transition appelle de la noisette torréfiée avec sa peau, apportant là encore gourmandise et gras. Du café avec des fruits secs (noix, noisettes, amandes) nous emmènent vers un final tout en douceur, néanmoins un brin linéaire, un peu de cuir parachevant la dégustation.
Conclusion : Un bel et bon module, équilibré et polyvalent. On peut l’ensager à l’apéritif avec un whisky léger, ou au digestif avec un bas-armagnac ou un calva. Une dégustation très agréable, sans violance ni a-coups, grâce à des tabacs affinés.